2022 - IBO


LogoErevan, 10 - 18 juillet 2022


Le 9 juillet 2022, après un vol de 4h, quatre compétiteurs belges et leurs cinq accompagnateurs-membres du jury international atterrissent à Erevan en Arménie. L’incroyable aventure de l’Olympiade internationale de biologie (IBO) est sur le point de commencer. Huit jours de compétitions, de rencontres internationales et d’excursions, une organisation parfois chaotique et un certificat de mérite remporté par Loïc Rochet : cette odyssée restera dans les mémoires de notre équipe belge.

Afin de partager cette équipée avec vous, nos cinq participants francophones vous livrent ici leurs meilleurs souvenirs.


Nicolas Planamente (Compétiteur)

« Je n'ai pas vraiment de souvenir qui peut se démarquer d'un autre. Le concours en lui-même était déjà génial : ce fut une chance de pouvoir y participer et de se dépasser. Grâce à celui-ci, aux activités et surtout aux rencontres, je peux affirmer que l'IBO a été la plus belle expérience de ma vie, sans aucun doute ! Ce qui m'aura le plus marqué, c'est sans conteste l'ensemble des participants. J'ai pu participer à la réunion de tant de cultures différentes et, à présent, je désire ardemment voyager partout dans le monde et toutes les rencontrer ! Les élèves incarnant ces cultures étaient absolument tous doués d'une gentillesse, d'une intelligence, d'un esprit incroyable ! Et le nec plus ultra... nous étions tous passionnés par la biologie !

Je souhaite à tous les jeunes de donner un peu de leurs vacances afin de vivre cette expérience qui change une vie, car oui, elle a changé la mienne. J'ai aussi voyagé dans un pays dans lequel je n'aurais probablement jamais été : l'Arménie. C'est un pays magnifique ! Mais quelque chose le démarque des autres... Je me souviendrai toujours du système d'approvisionnement général et gratuit en eau fraiche et potable : les pulpulaks (un luxe dans un pays à l'été si chaud !). Ce sont des sortes de fontaines uniques en leur genre et disposées un peu partout dans les villes. Et Dieu, s'il existe, sait que ça m'a sauvé plus d'une fois :-)

Fontaine

J'ai d'ailleurs fait un album photo de moi et de tous les pulpulaks que j'ai croisés... C'est devenu une aimable obsession...

Finalement, quel est mon meilleur souvenir de l'IBO ? C'est l'IBO ! »

Loïc Rochet (Compétiteur)

« Pour ma part, je dirais que mon meilleur souvenir, ce sont les rencontres que j'ai faites. J'ai côtoyé beaucoup de gens des quatre coins du monde, tous très gentils et très sympathiques. On était tous réunis autour d'une même passion, donc l'ambiance était vraiment chouette.

J'ai aussi pu découvrir l'Arménie, un pays que je n'aurais très probablement jamais visité si je n'étais pas allé à l'IBO et cependant je suis réellement enchanté d'avoir pu le découvrir, il est magnifique et les gens sont très sympas.

Pour la compétition, certes, les tests étaient difficiles, mais les labos étaient assez intéressants.  Lilian m'avait dit : « IBO, trois lettres qui changent une vie... » Je suis on ne peut plus d'accord avec lui ! C'était résolument la meilleure expérience de ma vie. Jamais je n'aurais pu penser que j'allais autant m'attacher à un pays et à des gens en si peu de temps et pourtant, ça a été tellement difficile de tout quitter après une semaine.

Ma conclusion, c'est que cette semaine était incroyable, riche en magnifiques rencontres et pleine de découvertes ! Si j'avais l'occasion de revivre cette expérience, je n'hésiterais pas une seule seconde ! »

Gérard Cobut (Jury)

« Surprenant pays que l’Arménie : aussi petit que la Belgique, trois fois moins peuplé, aussi montagneux que nous sommes horizontaux. Du vin, des monastères, une architecture variant de l'église du XIe s. au style soviétique empesé (plutôt rare) en passant par le moderne audacieux. Des vielles Opel occidentales qui y passent leur 3e âge, et des Toyota d'occasion rutilantes, importées de pays arabes, plus quelques gros cubes allemands outrageusement tunés. À Erevan, une place de la République aux immeubles ocres-roses, des boulevards arborés, et puis la merveilleuse « Cascade , une sorte d'escalier monumental en travertin, haut de 80 mètres, duquel on jette un coup d'œil émerveillé sur la ville à nos pieds, puis sur les 5100 m du mont Ararat dans le lointain.
Et puis les Arméniens... des gens accueillants, gentils, heureux noctambules.
Surprenant pays ! Et tout cela comme cadre à la 33e IBO... Mais là, le flop. « The » flop ! Malgré un accueil agréable et des locaux adéquats.  En cause : la gestion du temps par les organisateurs académiques arméniens. Elle ne fut même pas lamentable, elle fut inexistante.

Malgré cela, nos quatre étudiants belges se sont bien battus, même s'ils n'ont remporté aucune médaille (snif...). Consolation néanmoins, notre Loïc Rochet a fini premier Belge, à seulement trois places du bronze.

Heureusement, notre « post-IBO tour " s'est passé, lui, sous les meilleurs auspices ! Cela valait la peine de souffler après les efforts et de passer quatre jours dans la chaleur continentale à parcourir Erevan, puis le sud-est du pays et ensuite le nord, sous la gouverne de notre guide Hamas, compétente, attentionnée, et nous laissant tout le temps d'explorer sites et monastères à notre guise, sans jamais devoir nous hâter. Beauté de la nature, beauté des monastères, plaisirs de la table : c'est aussi cela, l'expérience de l'IBO 2022 en Arménie ! »

Lilian Demolin (Jury)

« L’édition 2022 de l’IBO marquait ma troisième participation à ce concours. J’ai eu la chance et l’honneur d’être compétiteur en 2017 à Coventry en Angleterre et d’avoir l’occasion de rencontrer une centaine d’étudiants tous plus intéressants les uns que les autres. Je garde à ce jour des contacts réguliers avec bon nombre d’entre eux. En 2019, l’occasion de renouveler l’expérience s’est présentée à moi, je suis parti en tant que guide bénévole à l’IBO 2019 à Szeged en Hongrie et de nouveau la rencontre de tous ces étudiants internationaux a rendu cette expérience exceptionnelle. Quand Gérard m’a proposé en avril de partir une troisième fois en tant que membre du jury, je n’ai pas hésité une seule seconde. Mais avant de partir, j’avais tout de même une appréhension. Allais-je retrouver cette esprit qui m’a tant plu dans mes précédentes participations ? Étant novice dans la tâche de membre du jury et étant l’un des plus jeunes, j’avais peur de ne pas pouvoir découvrir autant de personnalités et de cultures que précédemment ! Cependant, cette appréhension s’est révélée infondée et malgré le manque de sommeil, le peu d’organisation et un léger épisode gastro-entérologique, je peux affirmer que OUI ! L’esprit IBO reste présent quel que soit le type de participation ! »

Michaël Terzo (Jury)

« Il y a une chose qui m'a beaucoup marqué. Le lundi matin qui a suivi la cérémonie de clôture, je suis allé récupérer les étudiants à leur hôtel, le Ani Grand Hotel. Je leur avais donné rendez-vous dans le hall à 9 h 45 pour que nous puissions tous être prêts à partir en visite de la ville vers 10 h depuis le Ani Plaza Hotel. Comme à leur habitude, nos étudiants ne furent pas très ponctuels. Assis dans l'un des fauteuils du hall de l'hôtel, je les attendais patiemment lorsque, quelques minutes plus tard, j'entendis une certaine effervescence devant les ascenseurs. Ça y est, ils étaient là, avec leur montagne de bagages. Et ils n'étaient pas seuls. De nombreux autres étudiants les accompagnaient. Beaucoup riaient, quelques-uns versaient une larme, tous se faisaient des accolades à répétition qui semblaient n'en plus en finir. L'ascenseur s'ouvrait régulièrement, d'où sortaient de nouvelles flopées d'étudiants qui venaient faire leurs adieux à nos quatre jeunes Belges. Une fois encore, nos étudiants prouvaient que s'ils n'avaient pas décroché de médailles à l'olympiade, ils avaient cependant obtenu la plus belle des récompenses, la médaille du cœur, de l'amitié, qu'ils avaient forgée avec tous ces étudiants et guides venus de par le monde à Erevan.

On s'embrasse, encore et encore, on échange quelques derniers mots, on prend les dernières photos de groupes... et on s'embrasse à nouveau. Le spectacle était tel que je n'avais pas le courage de leur rappeler que nous étions attendus à l'Ani Plaza Hotel et de les arracher à leurs nouveaux amis. L'émotion était énorme et, en voyant Loïc verser des larmes, mes yeux se sont quelque peu embrumés.

La Belgique revient régulièrement bredouille de cette olympiade internationale dont le niveau ferait frémir un étudiant en deuxième année de biologie. Mais voir ainsi nos candidats nouer si rapidement des liens d'amitié solides avec tant d'autres jeunes et futurs brillants scientifiques est la plus belle des récompenses que, nous, accompagnateurs puissions recevoir. C'est le cadeau qu'ils nous font et qui nous fait oublier les heures de préparation, de travail et de stress que nous vivons chaque année pour les emmener vers cette incroyable compétition qu'est l'olympiade internationale de biologie. »


Après cette semaine intense, notre équipe belge a pu profiter d’un post-IBO tour à la découverte des montagnes, déserts et monastères d’Arménie.

Equipe belge et monastère
L'équipe belge au monastère de Noravank


C’est maintenant votre tour ! N’hésitez plus, inscrivez-vous aux olympiades et rejoignez-nous dans cette aventure exceptionnelle !


Compilé par Lilian Demolin

Mis à jour : 12/9/2022